La frontière est ténue, certainement, et nous tenons là des scènes qui ne tiennent qu’à un fil. Cependant, comme dans tous les récits, se trouvent des personnages, des évènements dont la plupart relèvent d’un érotisme dont Georges Bataille aurait pu livrer la définition: La passion heureuse elle-même engage un désordre si violent que le bonheur dont il s’agit, avant d’être un bonheur dont il est possible de jouir, est si grand qu’il est comparable à son contraire, la souffrance.
Petits théâtres de la cruauté comme de la volupté, où les étreintes sont à la fois mêlés de désir et de douleur, tous ces récits précaires et délicats, toutes ces scènes déssinées auraient ainsi l’audace de se tenir à l’endroit même où se révèlent les ignorances qu’engendrent toutes nos façons par trop communes de regarder et de connaître.
Une déambulation sur 10 ans de dessins, de 2010 à 2020.